LE RACISME INHIBE LA CREATIVITE

Carmit Tadmor et ses collègues de l'université de Tel-Aviv, ont mis en évidence un facteur commun entre le racisme et le manque de créativité : la pensée catégorielle.

L'équipe de chercheurs a soumis des volontaires à une batterie de questionnaires et de tests, tant en Israel qu'aux Etats-Unis et ont mis en évidence que les individus chez qui on avait activé une pensée raciste (en leur faisant lire une prétendue étude scientifique qui validait son bien-fondé) se montraient par la suite moins créatifs dans les tests en résolvant moins de problèmes.

Trop catégorique. En effet, plus un individu est raciste parce qu'il enferme son raisonnement dans des catégories, moins il est créatif et trouve de solutions car réticent à envisager d'autres perspectives. Cependant si le racisme incite à catégoriser le monde environnant, c'est aussi en catégorisant et en refusant de voir au-delà du stéréotype qu'on devient raciste. Tadmor et ses collègues pensent qu'il est possible d'utiliser ces résultats pour mettre au point un programme d'intervention destiné à réduire les croyances racistes, ce qui aurait pour double résultat de conduire à plus de tolérance sociale et à plus de créativité.

Article extrait du bimestriel NEXUS de mars-avril 2013. Source : "Racial Essentialism Reduces Creative Thinking by Making People More Closed-Minded", www.psychologicalscience.org